Valérie Moreau, Valem a entendu parlé de moi lorsque je vivais et travaillais dans l’Oise et nous avons fait connaissance dans les années 2000. J’ai très vite accepté ses sculptures et je lui ai proposé de présenter son travail dans le restaurant du Théâtre Équestre Zingaro, où j’organisais chaque hiver de grandes expositions. Je sélectionnais également quelques-unes de ses sculptures à chaque printemps pour intégrer une exposition collective dédiée uniquement aux bronzes. Nous avons choisi ensemble son nom de sculpteur : Valem…
Puis j’ai déménagé en Dordogne en 2010.
Valem est revenue me voir en 2016 pour m’informer que la sculpture prenait de plus en plus de place dans sa vie et qu’elle souhaitait à nouveau travailler avec moi, en me précisant qu’elle ne voulait s’engager qu’avec une seule galerie. Notre nouvelle collaboration débute en 2018.
Diplômée ingénieur en 1999, enseignant-chercheur en Ingénierie Mécanique à l’Université de Technologie de Compiègne, engagée avec différentes responsabilités passionnantes durant des années… Valem constate que la sculpture ne l’a jamais quittée !
Née en 1975, élevée dans un univers d’amateurs de peintures, d’expositions et de visites de musées, Valem dessine depuis son enfance. Vivant près de Chantilly, elle monte à cheval très jeune et dessine de nombreux chevaux.
Elle découvre la sculpture aux Beaux-Arts de Compiègne. Faisant ses études dans cette ville, elle trouve un job et pose pour des cours de dessins ou de modelages, ce qui lui permet aussi de bénéficier des cours. Immobile et silencieuse, elle se souvient devenir un « modèle » et écouter les commentaires des professeurs et les questions des élèves. Elle comprend de l’intérieur ses propres contours, ses légèretés et ses lourdeurs, ses expressions et ses intentions. Elle ressent alors profondément le poids d’un bras, le relief d’un pied, le jeu des articulations…
Elle connait très bien les chevaux car elle est une véritable cavalière. En modelage, elle souhaite mettre en lumière leur fragilité faisant face à leur toute puissance. Elle exprime, dans certaines sculptures, de fortes disproportions pour amplifier une présence imposante et douce à la fois, rehaussée parfois d’une merveilleuse fierté d’être là ! Valem travaille par boulettes superposées et le modelage la fascine. Les finitions varient selon les sujets étudiés. Par exemple, une otarie joueuse est totalement lissée, avec de légères ondulations qui soulignent la souplesse de peau de ce grand corps assis. Un éléphanteau couché est travaillé au bâton, ce qui exagère l’aspect rugueux et sec de son corps, dynamisant l’allure balourde du jeune animal. Un dromadaire de quelques semaines a conservé l’irrégularité du travail de la terre, mettant ainsi en valeur son jeune pelage abondant et sa fragile locomotion. D’autres sculptures sont affinées au couteau, à l’ongle ou à l’aide d’autres outils, appropriés au sujet traité et à la finition souhaitée. Ses humains, hommes ou femmes, réalisés devant des modèles sont toujours des études abouties, où Valem valorise ce qu’elle ressent, ce qu’elle entend.
J’apprécie particulièrement les postures que Valem recherche et les attitudes qu’elle interprète dans la fidélité de chaque espèce. Son travail est engagé, vivant, volontaire et très expressif. B.G.
SITE VALEM : valem.fr
En 2020, Valem s’engage dans une œuvre en trois axes : Artistique, Participative, Humanitaire
LE MIROIR DE VALEM (Pour un art libre et solidaire)
Grand Palais – Art Capitale 2020 : sur le Salon des Artistes Français , Valem a obtenu le Prix de la Société des Amis des Artistes Français, catégorie Sculpture.