Article paru dans Le Démocrate, le 24 mars 2011
par Hélène Janot

 

De l’amour des artistes à l’art d’exposer

Dimanche prochain, Bénédicte Giniaux inaugurera sa galerie place du Docteur Cayla. Rencontre avec une galeriste passionnée et « amoureuse » de ses artistes.
Des murs en panneaux de lamelles de bois, une moquette noire mouchetée au sol : on est loin ici de l’image froide, blanche et ennuyeuse à laquelle renvoient traditionnellement les galeries d’art contemporain. En entrant dans l’« antre » de Bénédicte Giniaux, on s’aperçoit que les oeuvres exposées font corps avec leur lieu d’exposition : le fond s’harmonise à la forme, en toute cohérence. La galeriste a su créer un lieu singulier, à l’image de son vécu et de son parcours professionnel, eux aussi atypiques. « J’ai tout d’abord été cavalière pendant quelques années, avant de me tourner vers le métier de « maman ». J’ai donc élevé mes filles, puis, en 94, j’ai commencé à organiser des soirées-expositions dans un théâtre, à Paris (…) J’ai ensuite organisé des expositions, notamment de bronzes, dans l’Oise, chez moi. (…) La galerie a ouvert de manière assez confidentielle en décembre dernier, au moment du marché d’artisanat d’art. », explique Bénédicte Giniaux. Venir s’installer à Bergerac, c’était pour elle trouver un lieu chaleureux, proche de la campagne qu’elle affectionne particulièrement. Encouragée par ces amis galeristes et artistes, elle franchit le pas et décide de créer son propre lieu d’exposition place du Docteur Cayla.

L’art figuratif à l’honneur

« La cohérence de l’ambiance d’une galerie est le fruit de nombreuses années. Les artistes ne sont pas sélectionnés sur des critères précis, ils sont invités de manière tout à fait subjective. Cependant, ils sont tous professionnels, adhérents à Maison des Artistes, ils vivent de leur art et exposent dans quelques galeries bien choisies, en France ou à l’Etranger. (…) Lorsque j’invite un artiste dans ma galerie, il ne s’agit pas d’une proposition ponctuelle, isolée dans le temps, mais bien d’un projet sur le long terme. Il est aussi important pour moi qu’il n’y ait pas de confusion entre le travail de l’un ou de l’autre, que chaque artiste garde vraiment son originalité et sa personnalité. Ensuite, l’harmonie générale de la galerie est très importante à respecter car la confrontation du travail de chacun reste assez délicate à mettre en place. Le choix des artistes dans une galerie en fait son identité. Identité tant sur la qualité que sur les thèmes défendus. », soutient Bénédicte. La galeriste a fait le choix de défendre un art figuratif, avec comme fils conducteurs l’art animalier, « souvent injustement dénigré », le thème des relations humaines ou encore des voyages.

Des oeuvres très variées et qui parlent à tout le monde

Le savoir-faire de Bénédicte Giniaux se manifeste dans sa capacité à faire dialoguer des oeuvres très différentes les unes des autres : le « lutteur couché » d’Ousmane Sow, les acrobates funambules de Christophe Loyer, les nus oniriques de Pierre Jacquelin, le bestiaire poétique et humoristique de Sophie Verger, ainsi que bien d’autres pièces d’artistes français et étrangers cohabitent ici en parfaite harmonie pour la plus grande joie du visiteur. L’inauguration de la galerie aura lieu ce dimanche 27 mars (journée complète).

 

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