Galerie d'Art Bénédicte Giniaux à Bergerac

Les moments d’ écriture sont d’un bonheur intense lorsqu’en venant s’asseoir à une table, nourri d’une idée, d’une saveur, d’une couleur, un sentiment apparaît à la lumière de mots. Ils chantent ensemble l’intention, encore dans l’ombre un instant auparavant et l’auteur la découvre sous sa plume.

Cette page, comme un miroir, sait si bien renvoyer ce que l’on ressent, ce que l’on pense, ce que l’on veut comprendre, entendre ou partager. Quand l’auteur, chargé d’émotions, offre au vide blanc de la page ce qu’il veut éclairer ou donner, la feuille est toujours là, docile, disponible, attentive et réceptive.

Il n’y a pas plus honnête que la page blanche. Elle vit les bras ouverts à la vie. Ecrire une page, en désirant entendre couler dans la lenteur, le flot intense de ses sentiments affectifs, collectifs, artistiques ou politiques, alors les mots baignent avec aisance dans la clarté des propos : le sens des profondeurs n’a pas de maquillage.

L’auteur face à une page et une page face à l’auteur, à deux ils peuvent connaître de si beaux voyages.  Une page invite toujours d’autres pages, que l’auteur ignore avant de s’asseoir.

Bénédicte Giniaux – 2006

*  *  *

Vers 2014

 

Si une journée se cache dans un pétale

une fleur dans une semaine

une branche dans un mois

une vie dans une forêt

les sous bois racontent des histoires

 

Si une journée se cache dans une couleur

une semaine dans un camaïeu

un mois dans un arc en ciel

une vie dans le soleil

la lune garde ses mystères

 

du cailloux au volcan

de la goutte d’eau à l’océan

une fourmi est amoureuse d’un éléphant

un épi de blé converse avec un coquelicot

 

peut-être

 

il me semble qu’une vie ne suffit pas à apprendre

le Respect de la Vie

 

Jour après jour,

vers cette nouvelle année

B.G.

*  *  *

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